L’amour du monde est inimitié contre Dieu : qu’est-ce que cela signifie ?

L’amour du monde est inimitié contre Dieu : qu’est-ce que cela signifie ?

Comment est-ce que je peux savoir si je « fais copain copain » avec « le monde » ?

7 minutes ·

« Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. » Jacques 4, 4.

Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que cela signifie que si je suis ami de personnes qui ne sont pas chrétiennes, je suis un ennemi de Dieu ? Est-ce que cela signifie que je devrais être désagréable, antipathique, froid et distant envers les non-croyants et adopter une attitude de « petit-saint » pour pouvoir être l’ami de Dieu ?

Je ne crois pas que ce soit ce que Jacques voulait dire, bien que cela puisse être interprété ainsi par certains : certains pensent en effet qu’ils ne peuvent pas serrer la main à des païens ou même partager un repas avec eux, de peur de devenir « impurs ». D’autres refusent même d’utiliser les technologies modernes, les voitures, les ordinateurs etc. de peur de devenir « amis du monde ». Cela les mène à vivre isolés et à fuir le contact avec la plupart des gens !

Puisque Dieu aime les hommes et qu’il désire les attirer à lui, les aider et les sauver, de telles interprétations provoquerait, quant à elles, l’effet opposé : elles rejetteraient les hommes. En Jean 3, 16, il est écrit : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

La Bible nous raconte peu de la vie de Jésus jusqu’à ses 30 ans, mais on peut supposer qu’il a vécu une vie ordinaire, parmi les hommes. Les gens pensaient qu’il était simplement le « fils du charpentier » ! Il ne vivait pas comme un ermite, isolé des gens. En réalité, pendant les trois années de son ministère public, il était même connu pour être l’ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs. (Matthieu 11, 19). Mais il n’était certainement pas l’ami du monde !

Qu’est-ce que « le monde » ?

Mais alors, que signifie la phrase « l’amour du monde est inimitié contre Dieu » ? Et bien, faisons un petit retour en arrière pour bien comprendre ce que cela signifie. Remontons au commencement du monde. En Genèse 1, 31, il est écrit : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, c’était très bon. » Il a nécessairement dû se passer quelque chose depuis, pour que Jacques écrive cet avertissement ! 

Il est justement question de ce « quelque chose » en Genèse 3 : ce chapitre parle en effet de la désobéissance de l’homme et de la chute dans le péché, et des terribles changements que cela a apporté. Trois chapitres après, il est dit en Genèse 6, 5 : « L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » Quel développement abominable ils ont eu !

Au commencement, Adam et Eve n’avaient affaire qu’à Dieu et ils étaient influencés par son Esprit et par tout ce qui était bon. Mais en écoutant le serpent (Satan), ils se sont laissés influencer par un esprit orgueilleux et méchant. Ils ont choisi de désobéir à Dieu et sont tombés dans le péché, ce qui les a séparés de Dieu. Ainsi, l’amour pour Dieu, pour ses commandements et pour tout ce qui était bon, a été remplacé par l’amour de soi-même. Cet égoïsme – ce désir de vouloir obtenir tout ce que je veux, pense et vois, sans m’intéresser à savoir si cela est juste ou mauvais – s’est infiltré dans l’humanité toute entière ! C’est cela « le monde », ce n’est pas quelque chose qui se trouve là, dehors ! C’est quelque chose qui habite dans tout être humain. Après la chute, la Bible a commencé à appeler la nature humaine « la chair », et cette chair a touché tous les hommes dans le monde. 

Aujourd’hui, l’esprit de Satan est l’influence principale dans le monde, lui qui est l’ennemi de Dieu et de l’humanité, comme il est écrit en Ephésiens 2, 2-3 : « … selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres… »

Autrement dit, les être humains se sont désespérément égarés dans le péché, ne voyant plus aucune issue à l’horizon, et c’est pourquoi Dieu, dans son grand amour, a envoyé Jésus pour nous sauver. (Jean 3, 16 ; Romains 5, 8) Jésus est venu sur terre comme un homme, et il a été sujet à toutes les faiblesses que nous connaissons nous-mêmes. Il pouvait être tenté, et il a été tenté comme nous (Hébreux 4, 15), mais dans ces tentations, il a combattu et vaincu les désirs de sa chair. Il a fait cela chaque jour et juste avant de mourir il a dit : « Tout est accompli. » Il avait maintenant frayé un chemin pour retourner vers le Père, mais chacun reste maître de ses décisions.

Seras-tu honnête quant à ton état et reconnaîtras-tu que tu as personnellement besoin d’un Sauveur pour t’aider à vaincre le « monde du péché » au-dedans de toi ? Ou te tromperas-tu toi-même en prétendant que tout va bien, et en continuant de vivre dans le mensonge ?

Qu’est-ce que « l’amour du monde » ?

L’amour du monde signifie donc accepter les désirs de la chair et l’esprit d’égoïsme qui les accompagne, de vivre dans ces désirs et de les aimer ! Tu ne peux pas faire ces choses et être un ami de Dieu à la fois ! La seule manière d’être ami avec Dieu est de te détourner du péché, de venir à Jésus pour lui donner tout ton cœur et le suivre. Il faut donc haïr les désirs de ta chair – tout l’égoïsme, l’orgueil et le mal – et aimer ce que Dieu aime – tout ce qui est bon, pur, noble et aimable.

Les versets en 1 Jean 2, 15-17 dépeignent cela de façon très claire : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. »

Lorsque nous donnons notre cœur et notre vie à Dieu par son fils Jésus-Christ, et que nous commençons à le suivre dans l’obéissance, le Saint-Esprit de Dieu nous remplit et nous guide. Plus nous sommes libérés des désirs de notre chair (ce « moi, moi, moi »), plus nous acquérons l’amour, la joie, la paix et tout ce qui est bon. Nous sommes remplis d’un amour pour Dieu et pour les autres, et nous désirons aider les hommes, comme nous avons été aidés, nous-mêmes.

Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.