« Mais où est la défense ?! »

« Mais où est la défense ?! »

Il est tout à fait possible d’apprendre des choses sur la transformation et la victoire sur le péché à un simple entraînement de hockey sur glace.

4 minutes ·

Derrière la protection de mon casque, je me concentre sur le palet loin devant moi. Mon cœur bat un peu plus vite que d’habitude, mais mon corps est parfaitement calme.

Il n'y a plus qu'une seule chose qui compte, c'est de m'assurer que l'équipe adverse n'ait aucun accès à la cage de but qui se trouve derrière moi. Mon souffle fait de la buée, et tout à coup mes mains gantées serrent la crosse de hockey encore un peu plus fort. Les joueurs qui sont devant ont changé de direction et arrivent sur moi à grande vitesse en faisant glisser le palet devant eux.

Je regarde désespérément où se trouvent ceux qui assurent la défense de mon équipe, mais ils sont loin derrière. Je me retrouve toute seule à défendre ma cage de but face à des adversaires très déterminés. Instinctivement, j'ouvre la bouche et je hurle : "Mais où est la défense ?!" Tout à coup mon corps est bouillant et mon cœur bat la chamade, mais avant que j'arrive à me ressaisir, le palet se loge bel et bien dans les filets derrière moi.

Dans ce sport dynamique, il ne se passe pas beaucoup de secondes avant que le jeu reparte déjà de l'autre côté de la piste de glace. Je me ressaisis et je concentre mes pensées:

Que s'est-il réellement passé ? J'étais irritée, presque en colère contre mes coéquipiers. C'était de leur faute, ils n'étaient pas à leur place. Mais ai-je eu raison de crier comme ça ? Je repense à ce qui s'est passé au-dedans de moi à ce moment précis. C'est humain de se laisser prendre par le jeu et la compétition, et de penser et dire des choses qu’on ne pense pas vraiment. Mais suis-je obligée de toujours avoir ces mêmes réactions ?

Les mots "nature divine" me viennent à l'esprit. Qu'est-il écrit à ce sujet ? Il est écrit que Dieu nous a appelés et qu’il nous a donné "… les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise (2 Pi. 1, 3-4). Tout à coup cela me devient plus vivant que jamais. Je ne suis donc pas obligée de continuer à réagir d'une manière humaine !

Je me rends compte que je ne peux pas y arriver toute seule. Il y a des fois où je sens que je suis tentée d'abord, c’est comme une sorte d'avertissement de ce qui va venir, tandis que d'autres fois c'est la réaction humaine qui ressort sans que j'y pense, comme cela vient de se produire à l'instant. D'après la Parole de Dieu, je peux être affranchie du mal qui habite dans ma chair, de ce à quoi je suis tentée, et avoir part au bien dans une plus grande mesure. Mais il faut d’abord que Dieu doit me montre ce qui habite en moi de sorte que les tendances inconscientes qui sont dans ma chair – ma nature humaine – deviennent conscientes pour moi. Je peux et dois alors travailler pour que ces choses disparaissent.

Je ne voulais pas vraiment réagir comme je l'ai fait, mais je sais qu’il n’est pas obligé que cela se reproduise une autre fois, car je suis maintenant consciente de la chose et je suis prête à affronter la tentation de pied ferme. Je peux même demander à Dieu de me donner la force et la grâce d'avoir la victoire justement dans ces choses. En étant fidèle à long terme, je peux en finir entièrement avec ces choses et je pourrai régir de plus en plus comme Dieu le veut. C’est cela avoir part à sa nature divine. C'est vraiment formidable !

– C'est exactement ce qui vient de se produire, me dis-je. Dieu m'a donné la lumière, Il m'a montré ces choses car Il me fait confiance et Il veut que je sois heureuse et affranchie du péché qui me retient.

Je ressens un grand bonheur intérieur, et cette fois-ci la chaleur se répand dans tout mon corps. Quelle espérance ! Je souris derrière mon casque, en sachant que j'ai bien plus appris à cet entraînement de hockey que jamais auparavant.

Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.