La médisance : te complais-tu dans cette mauvaise habitude ?
Il est choquant de voir comment les gens se livrent à la médisance sans réfléchir sérieusement à quel point cela est impie !
La médisance :
- Porter atteinte à la réputation ou au caractère d’une personne qui n’est pas présente.
- Dire des propos défavorables ou diffamatoires au sujet d’une personne qui n’est pas présente.
C’est l’un des maux les pires et les plus impies que l’on puisse trouver dans ce monde méchant. Pourtant, malgré cela, la plupart des gens ont une piètre compréhension de ce qu’est réellement la médisance, bien que les Écritures soient très claires sur ce sujet. L’Ancien et le Nouveau Testaments annoncent tous deux un jugement terrible envers ceux qui médisent ou qui ont pour habitude de calomnier.
Dans leur folie, les gens justifient généralement leur médisance en affirmant que ce qu’ils disent est vrai. Mais cela révèle une insolence dont seuls les gens mauvais sont capables. L’expression « médisance » parle justement d’elle-même. On parle du péché des autres – ou de ce que l’on croit être du péché – dans leur dos, au lieu de s’adresser directement à eux, et de leur demander si ce qu’on dit ou présume d’eux est vrai.
Cela peut même être assez difficile pour quelqu’un qui aime le bien et qui veut être honnête. Ceux qui médisent sont dans un très mauvais esprit. De telles personnes sont incapables de s’en tenir à la vérité. Même si ce qu’elles ont dit était vrai jusque dans les moindres détails, le simple fait de médire était impie en soi !
Un sujet de la plus haute importance
« Tu ne répandras point de calomnies parmi ton peuple. Tu ne t'élèveras point contre le sang de ton prochain. Je suis l'Éternel. Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d'un péché à cause de lui. » Lévitique 19, 16-17.
« Celui qui calomnie en secret son prochain, je l'anéantirai » Psaumes 101, 5. La médisance est donc l’une des pires choses dont il est question dans la Bible, et c’est pour cela qu’il faut que nous considérions ce sujet avec le plus grand sérieux.
« Tu livres ta bouche au mal, Et ta langue est un tissu de tromperies. Tu t'assieds, et tu parles contre ton frère, Tu diffames le fils de ta mère. Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t'es imaginé que je te ressemblais ; Mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, De peur que je ne déchire, sans que personne délivre. » Psaumes 50, 19-22.
Oh, qu’une crainte profonde puisse nous habiter et demeurer en nous tous les jours de notre vie.
Une explication puissante
« Etant (…) rapporteurs, médisants (…) Et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font. » Romains 1, 29-32. Le verset suivant dit : « Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. » Romains 2, 1.
Nombreux sont ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, mais plus nombreux encore sont ceux qui sont tombés à cause de leur langue ! Quelle misère ! Quiconque lit ou entend cela doit prendre conscience du sérieux de ce domaine, et ne plus pécher. Sois plutôt prompt à demander pardon à Dieu et aux hommes !
« … ni les outrageux (les médisants) … n'hériteront le royaume de Dieu. » 1 Corinthiens 6, 10. Personne ne devrait plus douter de cela.
« Ne parlez point mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d'un frère, ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es pas observateur de la loi (la Parole de Dieu), mais tu en es juge. Un seul est législateur et juge, c'est celui qui peut sauver et perdre ; mais toi, qui es-tu, qui juges le prochain ? » Jacques 4, 11-12.
Une fois encore, nous avons là une explication puissante à propos du fléau que représente la médisance. Médire, juger et rejeter la parole Dieu reviennent au même, et pourtant seule la parole de Dieu peut nous mener au salut !
En faisant cela, nous jugeons aussi Dieu, lui qui nous a donné ces lois, et qui est Juge de tous les hommes ! Quelle insolence !
En 1 Corinthiens 5, 11-13, nous découvrons comment le Nouveau Testament considère ce sujet : nous ne devons pas rester en compagnie de ceux qui se nomment eux-mêmes frères et sœurs, et qui pourtant médisent (outragent). Nous ne devrions pas même manger avec eux. Et ce n’est pas tout, nous avons aussi reçu ce commandement : « Ôtez le méchant du milieu de vous. »
Si quelqu’un justifie sa médisance en disant que ce qu’il affirme est vrai, il fait alors preuve d’une insolence qui prouve clairement qu’il est mauvais. Ceux qui sont mauvais n’ont pas leur place dans l’Eglise du Dieu vivant.
Nous sommes faillibles
Un des disciples de François d’Assise a dit une fois quelque chose de très bon et parlant à ce sujet. « Si tu t'attaches à ce qui est bon, tu deviendras bon, et si tu t'attaches à ce qui est mauvais, tu deviendras mauvais. » Il existe de multiples exemples qui prouvent cela. Sois sage, et prends cela à cœur.
Il est très rare que quelque chose soit répété tout à fait correctement, et cela s’applique même à l’histoire la plus innocente. Nous sommes tous faillibles parce que :
1) Nous nous souvenons mal.
2) Nous entendons mal.
3) Nous comprenons mal.
De plus, la plupart des gens sont concernés par cette tendance pécheresse à vouloir toujours exagérer, déformer, en rajouter ou minimiser etc. De nombreuses études prouvent que lorsque la transmission d'un ordre ou d'un rapport est passée par plusieurs personnes différentes, le message final est méconnaissable.
Tout comme ceux qui partagent le butin avec le voleur ne valent guère mieux que le voleur lui-même, de même, ceux qui prêtent l’oreille au calomniateur partagent le blâme avec lui, et c’est pourquoi ils ne sont que légèrement moins impies que lui. Qu’auraient donc dû faire ceux qui avaient prêté l’oreille à la médisance ?
Tout le monde devrait savoir ce qu’il faut faire à ce moment : faire cesser cette méchanceté immédiatement. Peu importe qui en était l’auteur, qu’il s’agisse de son époux ou de son épouse, de ses parents ou de ses enfants, de son père ou de sa mère, ou de qui que ce soit d’autre. Dieu est capable de nous donner toute l’audace et le courage nécessaires pour agir selon nos convictions dans une telle situation, et dans toute autre situation ! Et il peut nous les donner dans une riche mesure ! Loué soit Dieu !
Tout véritable serviteur de l’Éternel doit prendre cela sérieusement à cœur. On a toujours plus besoin d’un amour fervent pour Christ, de vigilance et de courage !
Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.