Mes yeux se sont ouverts lorsque je suis sortie de ma zone de confort
Parfois, on peut se demander pourquoi Dieu permet que nous traversions des situations difficiles.
Il y a quelques années, j’ai commencé un nouveau job qui nécessitait que je déménage dans un nouveau pays. Avant de déménager, je m’étais fait tout un tas d’idées sur la manière dont cela allait se passer dans ce nouveau pays.
Un changement appréciable ?
A la maison, j’avais été très impliquée dans le groupe de jeunes, avec notamment l’organisation d’activités, et je participais régulièrement au travail bénévole. J’avais un groupe d’amis et travaillais avec des personnes que j’avais connues depuis des années. J’avais donc une vie bien remplie et cela me convenait tout à fait. C’était plutôt confortable.
La perspective de mon déménagement était un peu difficile, mais j’étais aussi excitée à l’idée d’expérimenter quelque chose de nouveau. Bien que j’essayais de ne pas avoir trop d’attentes, j’ai rapidement réalisé après avoir déménagé que cela n’allait pas être aussi simple que je le pensais.
Je souhaitais prendre des responsabilités dans le nouveau groupe de jeunes, mais finalement j’avais l’impression qu’on n’avait pas tellement besoin de moi ici. J’essayais de comprendre cette nouvelle culture, d’apprendre à connaître toutes ces nouvelles personnes et de prendre mes repères dans mon nouveau job. Et pour couronner le tout, il y a eu six mois consécutifs sans soleil, et j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir. Ce serait mentir que de dire que je m’amusais comme une folle.
Rentrer à la maison ?
J’ai commencé à me demander pourquoi j’avais déménagé. J’avais l’impression de régresser dans ma vie spirituelle parce que tout à coup, je découvrais toute une ribambelle de choses en moi que je n’avais jamais vues auparavant. Peut-être n’étais finalement pas cette personne gentille, volontaire, attentionnée et heureuse que j’avais toujours pensé être ? Peut-être n’étais-je prête à être gentille et heureuse que de la manière dont je l’entendais moi-même ? Mais comment peut-on être véritablement heureux selon ce que l’on entend soi-même ? La vie change constamment, et si mon bonheur était soumis à ma situation terrestre, mes émotions allaient sans doute faire de la montagne russe toute la vie.
Je n’avais pas envie que les choses continuent ainsi. Je savais que je n’allais pas rester dans ce nouveau pays indéfiniment et je ne voulais pas perdre mon temps à être insatisfaite.
« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Romains 8, 28.
Avec tout ce temps que j’ai passé à réfléchir, j’ai pris conscience que c’était bénéfique pour moi d’être déracinée de ma vie confortable. J’ai commencé à me demander pour quelle raison je participais au travail volontaire et organisais les activités de jeunes. Etait-ce parce que j’aimais Jésus et que je voulais lui plaire, ou était-ce juste parce que j’aimais être bien occupée ? Lorsque j’étais à la maison, je pouvais facilement penser que j’agissais de la bonne manière au niveau spirituel simplement parce que j’avais toutes ces responsabilités. Mais maintenant que je ne les avais plus, je prenais conscience que j’avais besoin de fortifier ma relation avec Jésus et de reconnaître pourquoi je souhaitais vivre cette vie : était-ce seulement son aspect extérieur qui m’attirait, ou était-ce parce que j’aimais Jésus, et que je ne pouvais faire autrement que de vivre pour lui ? (2 Corinthiens 5, 14-15)
Une réévaluation
Ces nouvelles circonstances m’ont dévoilé tellement de tendances en moi, des choses que je pensais pourtant avoir mises à mort ou dont j’ignorais l’existence en moi, comme le fait d’être irritée, insatisfaite, antisociale, découragée, voire même de me sentir supérieure aux autres. Cela ne me faisait pas plaisir de voir toutes ces choses remonter à la surface, et pendant un certain temps, j’en venais même à accuser mes circonstances : « Si seulement les choses étaient différentes… »
Pour être tout à fait honnête, j’ai parfois regretté d’avoir déménagé parce que mon ancienne vie confortable me manquait. Peut-être que ce n’est pas une pensée si inhabituelle lorsqu’on se retrouve dans une situation difficile. Mais j’ai alors pensé à Jésus et à l’entendement qu’il avait.
« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Matthieu 26, 39. Si Jésus pouvait avoir cette attitude dans les épreuves extrêmes qu’il devait traverser, n’était-ce pas la moindre des choses que j’adopte la même attitude ?
Dieu souhaite nous faire traverser des situations en particulier pour nous briser et pour que nous puissions voir notre véritable nature ou pour que nous puissions avancer sur le chemin qu’il a prévu pour nous. Mais il faut aussi que je sois consciente que le simple fait de traverser ces situations ne me fera pas progresser : il faut que je reconnaisse mon péché et que je me purifie pour progresser, sinon mes circonstances me sont données en vain. Si je ne mets pas à mort le péché que je vois dans ma chair maintenant, il continuera de refaire surface.
Reconnaître la vérité sur soi-même est une force
Lorsque je vois enfin le péché dans ma chair, Satan se met tout de suite à l’œuvre pour semer des pensées de découragement. Il me murmure des choses telles que : « Tu es tellement pire que les autres, tu n’as fait aucun progrès, tu n’auras jamais la victoire sur le péché, tu ferais mieux d’abandonner. » Toutes ces choses ne sont que mensonge !
Ce n’est pas parce que je découvrais de nouvelles facettes de moi-même que j’avais l’impression de régresser dans ma vie spirituelle. Ces aspects de moi-même avaient toujours été là, j’ai juste eu besoin que mes circonstances changent pour les remarquer. C’est tellement encourageant parce que le fait que Dieu me permette de voir toutes ces choses, c’est la preuve qu’il ne m’a pas abandonnée !
C’est une force incroyable que d’être capable de dire « Oui, je suis ainsi, et je sais que ce n’est pas bon », parce que c’est seulement à ce moment-là que je peux mettre à mort le péché que je découvre en moi-même.
Je n’ai pas besoin d’espérer que mes circonstances changent. Ce n’est pas comme cela que Dieu pourra accomplir son œuvre en moi. Lorsque je suis prompt à reconnaître la vérité sur moi-même et à demander de l’aide à Dieu, il peut m’aider à avancer vers mon objectif, à savoir devenir semblable à Jésus.
« Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Philippiens 1, 6.
Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.