J’avais peur de vivre une « vie ordinaire »

J’avais peur de vivre une « vie ordinaire »

Avant, j’avais peur de ne pas prendre assez de risques, et je pensais que j’avais besoin de quelque chose de différent. Mais Dieu m’a alors révélé quelque chose de nouveau…

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J’ai développé une crainte au-dedans de moi : j’ai commencé à penser que j’avais vécu jusque là une vie trop « ordinaire ». Que je n’avais pas pris assez de risques, et que je n’avais pas fait assez de choses. J’ai fini par être très mécontent de vivre une vie « normale ». J’ai commencé à me faire des projets : je voulais déménager dans un environnement complètement différent pour un an, pour « vivre quelque chose de difficile », et pour traverser ce que je considérais comme de vraies épreuves dans la vie, pour vraiment y arriver. Je me demandait comment Dieu pouvait mettre son tampon sur quelqu’un qui avait vécu une vie aussi simple et ordinaire ? 

J’avais l’impression de ne jamais en faire assez pour faire mes preuves, et ce poids a contaminé la joie que je pouvais expérimenter dans la vie quotidienne. C’était un fardeau. J’ai alors entendu quelque chose qui a mis en lumière cette peur :

« Notre vie est un petit bout de temps, et Dieu doit accomplir cette incroyable œuvre de transformation pendant le petit peu de temps qu’il a à sa disposition. »

C’est Dieu qui doit accomplir cette œuvre en moi, c’est lui qui a le contrôle. Il veut faire quelque chose avec ma vie – il veut que je sois rendu semblable à l’image de son Fils ! (Romains 8, 29) Mes yeux se sont vraiment ouverts sur le fait que Dieu a tellement à cœur d’accomplir cette œuvre en moi qu’il a parfaitement prévu pour moi chacune des situations et des journées que je rencontre. Et c’est dans les choses « ordinaires » et « banales » de la vie quotidienne que Dieu peut me mener à la plénitude de Christ ! (Philippiens 2, 13 ; Ephésiens 4, 13)

Il y a des choses dans ma chair qui ne sont pas comme elles devraient être. Je découvre des choses dans ma nature, telles que la paresse, l’égoïsme, la superficialité. Que je me trouve dans des circonstances extrêmes, ou que je vive une vie tranquille, ces choses finiront par se manifester d’une manière ou d’une autre. Et elles doivent alors être purifiées et remplacées par quelque chose de nouveau, et Dieu n’attend pas de nous que nous traversions des circonstances extrêmes pour faire ce travail. Dans les situations de la vie quotidienne, il me montre ce qui habite dans ma nature, et ce que j’ai besoin de faire pour vaincre ces choses.

Faire la vaisselle, au lieu de m’affaler sur le canapé après un repas. Demander comment ça va avec les autres, au lieu de tourner sans cesse autour de moi-même, de ma journée et de mes propres problèmes. Me réjouir sincèrement pour quelqu’un qui part plus en vacances que moi, qui a une plus grande maison ou un meilleur boulot que moi, au lieu de devenir amer et envieux. Toutes ces choses simples sont des choix que je dois faire, et elles sont une possibilité de ne pas faire ma propre volonté, mais d’être obéissant lorsque Dieu me montre ce qui doit changer dans ma vie. Lorsque je renonce à moi-même, je laisse alors de la place à Christ, pour qu’il puisse me remplir de sa vie et de ses vertus. Une vie de vertus de Christ, c’est ça, le paradis sur terre.

L’œuvre et le plan de Dieu, c’est de me faire parvenir à une vie si glorieuse, et je peux remettre tout cela entre ses mains, et ne pas m’inquiéter de vivre la « vie ordinaire » qu’il a prévue pour moi. Ce dont je dois me soucier, c’est de rester proche de Dieu dans toutes les situations, pour que je puisse entendre ses injonctions et obéir sans attendre.

Dieu se réjouit de pouvoir utiliser une vie aussi « ordinaire » pour y accomplir une œuvre de transformation complète. Et cette vie est absolument loin d’être ordinaire !

Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.