Est-ce que je suis chrétienne parce que cela peut être prouvé dans un livre ?
Découvre comment un débat avec un non-croyant m’a fait comprendre que je devais apprendre à connaître Dieu personnellement.
Je me suis toujours considérée moi-même comme chrétienne. J’ai grandi dans une famille chrétienne et j’ai machinalement été à l’église chaque dimanche. A 13 ans, j’ai donné mon cœur à Dieu. J’ai fait de mon mieux pour être une bonne chrétienne, mais même si je priais et lisais la Bible régulièrement, ce n’est que bien plus tard que ma foi a été remise en question, et que j’ai été obligée de réexaminer les croyances qui m’avaient été enseignées depuis mon enfance et de déterminer ce qu’elles signifiaient pour moi personnellement.
Qu’est-ce que cela signifie d’être chrétien ?
Lorsque j’ai commencé au lycée, j’ai choisi l’astronomie comme cours facultatif. Mon professeur dispensait aussi plusieurs cours de physique au lycée et il était athée. Rapidement, il a compris que j’étais chrétienne et il a pris l’habitude d’interrompre le cours pour me demander ce que je pensais de tel ou tel sujet dont on débattait en cours, ou il remettait en question mes croyances. Après le cours, il essayait souvent d’engager avec moi un débat animé sur l’évolution. Je me moquais de ses taquineries et de ses plaisanteries, mais il avait tellement de connaissances et était tellement confiant dans sa propre croyance en l’évolution que j’ai eu envie de pouvoir contrer ses attaques avec une autorité égale dans un débat concernant le dessein intelligent.
J’ai alors commencé à faire des recherches et à lire des articles et des livres sur les deux théories. Les évolutionnistes défendaient le fait qu’il y avait bien plus de preuves pour soutenir l’évolution plutôt que des évènements inscrits dans la Bible, tandis que les créationnistes défendaient que la datation au carbone était erronée, qu’il manquait des fossiles transitionnels dans la chronique des fossiles et que cela démentait ainsi l’évolution, et que les formes de vie cellulaire étaient trop complexes pour avoir pu se développer au hasard. Au fur et à mesure que je lisais argumentation après argumentation, je sentais que je commençais à être tiraillée dans chacune des deux directions. L’une correspondait à un besoin compétitif de prouver que le christianisme était la vérité, l’autre venait d’une petite voix dans ma tête qui me disait : « Pourquoi est-ce si important ? Être chrétien n’a rien à voir avec des débats sur le dessein intelligent. Qu’est-ce que cela signifie personnellement pour toi, le fait d’être chrétien ?
Croire sans voir
J’ai réalisé que dans toutes mes recherches, cela faisait un bon moment que je n’avais pas ouvert ma Bible. J’ai donc pris ma Bible et ai commencé à lire. Et pendant que je lisais, un verset particulier a retenu mon attention :
« En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » Matthieu 11, 25.
Ce verset me frustrait. Pourquoi Dieu voulait-il cacher ces choses aux sages et aux intelligents ? Pourquoi les secrets de l’univers ne pouvaient-ils pas être révélés à tout le monde de sorte que tous sachent que Dieu existait bel et bien ? La réponse me frappa en même temps que je me posai ces questions. Dans ces conditions, le christianisme ne serait plus une vie de foi. Les gens les plus intelligents et dotés des plus grandes connaissances arriveraient loin sur ce chemin et les autres seraient laissés dans la poussière. Dans son infinie sagesse, Dieu a utilisé la foi plutôt que la connaissance pour qu’elle soit la voie qui mènerait vers lui, de sorte que personne ne soit laissé en arrière. C’est pourquoi Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » Jean 20, 29.
M’approcher de Dieu
Pendant que je méditais ces paroles, une paix me remplit et je réalisai que ce n’était pas en lisant des livres à propos du dessein intelligent ni en étant chrétienne parce que mes amis et ma famille l’étaient aussi que j’allais pouvoir m’approcher de Dieu, mais que c’était en croyant personnellement en Dieu et en étant obéissant à sa parole que j’allais pouvoir faire cela. En Matthieu 5, 48, par exemple, il est dit que nous pouvons être parfaits comme notre Père céleste est parfait. Je peux le devenir en disant non lorsque je suis tentée à pécher et en demandant à Dieu qu’il m’envoie de l’aide pour accomplir sa volonté plutôt que la mienne, tout comme Jésus l’a fait pendant son temps ici sur terre. (Hébreux 4, 15) De cette manière, je prouve que la parole de Dieu est vérité par la vie que je vis et j’attire les autres à Dieu par mon exemple. (1 Timothée 4, 16) Je reçois aussi une paix et une joie qui comblent le vide de mon cœur, que je ne pourrai jamais trouver autre part.
Une relation personnelle avec Dieu, c’est une vie heureuse
J’ai alors rendu tous les livres que j’avais empruntés à la bibliothèque, et après le prochain cours d’astronomie, lorsque mon professeur m’a retenue pour engager un nouveau débat alors que j’allais sortir, je me suis retournée vers lui avec un sourire. « Vous savez, ai-je dit, je ne suis pas chrétienne parce que cela peut être prouvé dans un livre. Je suis chrétienne parce que je vis en accord avec la parole de Dieu, et cela me rend heureuse. » Je m’attendais à ce qu’il conteste ma déclaration avec un nouvel argument, mais au lieu de cela, il m’a regardée un moment et puis il a souri.
« Je respecte cela, a-t-il dit, je voulais simplement être certain que tu pensais par toi-même et que tu ne croyais pas en quelque chose pour la simple raison que c’est ce qui t’a été enseigné. » J’étais abasourdie. Après avoir entendu ses arguments et ses taquineries pendant tout un trimestre, il m’a suffi d’un simple témoignage de foi personnel pour mettre fin au débat. Nous sommes restés amis, et il n’a plus jamais remis mes croyances en question. J’ai obtenu les meilleures notes de la classe, mais surtout, j’ai pris une décision ferme qui continue de me rendre de plus en plus heureuse : une décision qui n’avait rien à voir avec le fait d’adopter les croyances d’autrui ou de m’engager dans des débats scientifiques, mais qui était directement liée au développement de ma relation personnelle avec Dieu.
Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.