Comment traverser le champ de mines de notre chair
Le temps que nous passons dans la chair peut être comparé à la traversée d’un champ de mines. Comment le traverse-t-on en toute sécurité ?
Les convoitises et les désirs de la chair sont le péché qui est en nous. Ce n’est que lorsque nous agissons selon ces convoitises et ces désirs qu’ils deviennent du péché que nous avons commis. Si nous portons dans notre corps la mort du Seigneur Jésus, ces convoitises et ces désirs n’auront jamais besoin de devenir quelque chose de plus qu’une tentation. (2 Corinthiens 4, 10 ; Galates 5, 24)
« Portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus » signifie que nous ne permettons pas que les convoitises et les désirs vivent et règnent dans notre corps. Jésus Christ fut le premier à mettre ces convoitises de la chair à mort, c’est pourquoi on appelle cela la « mort de Jésus ». Il est venu dans la même chair que nous, et il a frayé la route au travers de la chair sans jamais céder aux convoitises et aux désirs qui y habitent. La chair qu’il avait est exactement la même chair que celle qui habite en nous. (Hébreux 2, 10-18)
La traversée d’un champ de mines
Notre temps dans la chair peut être comparé à la traversée d’un champ de mines. Il est parsemé de convoitises et de désirs qui nous attirent, bien que nous sachions parfaitement qu’ils vont nous faire du mal. Cela inclut les jalousies, des manifestations de colère, l’adultère, la haine, les ambitions égoïstes, etc. Nous sommes conscients du danger que ces choses représentent. Cependant, avant que Jésus ne vienne dans la chair, le champ de mines était plongé dans l’obscurité, aucun chemin n’avait encore été frayé, et les hommes n’avaient d’autre choix que de marcher en trébuchant, impuissants et incapables d’éviter le péché.
Mais Jésus est venu avec exactement la même chair et le même sang que nous, et depuis le début de son existence jusqu’à sa mort sur le Calvaire, il a traversé ce champ de mines sans faillir une seule fois face au danger. (Hébreux 5, 14 ; Hébreux 10, 19-20) Autrement dit, lorsqu’il rencontrait les convoitises et les désirs, il ne permettait pas qu’ils vivent. Il les a mis à mort – c’est la « mort de Jésus ».
Lorsqu’il eut terminé d’ouvrir la voie, Jésus nous a envoyé le Saint Esprit, qui était avec lui pendant qu’il frayait ce chemin, afin qu’il nous montre la voie. Le Saint Esprit est notre guide au travers de la chair, il nous montre comment rester sur la bonne voie. Et nous avons les Ecritures pour éclairer le sentier. « Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » Ps. 119, 105.
Suis Jesus sur la voie qu’il a ouverte
Nous avons la même chair que Jésus, ce champ remplis de mines, ces convoitises et ces désirs. C’est le péché que nous avons dans notre corps, car nous sommes humains. (1 Jean 1, 8) Cependant, le fait que nous ayons du péché ne signifie en aucun cas que nous devions commettre le péché. Au contraire, en tant que disciples de Jésus Christ, nous suivons notre Prédécesseur sur la voie qu’il a ouverte, mettant à mort tout ce que nous trouvons dans notre chair, dès lors que nous y découvrons quelque chose. Cette “bombe” de convoitises ne doit pas pouvoir faire des dégâts. Lorsque nous trouvons ces bombes, nous les désamorçons immédiatement, par la force du Saint Esprit, qui a déjà agi de cette manière, et qui le refera.
Comment faut-il faire ? Premièrement, nous devons le juger. « C’est du péché, c’est de la jalousie (ou n’importe quoi d’autre), et c’est mauvais, maléfique, cela ne me fera que du mal ainsi qu’à tous ceux que cela touchera. » Ensuite nous devons haïr ce péché. « Seigneur Dieu, aide-moi à considérer cela comme aussi mauvais que ça l’est en réalité. Aide-moi à voir et à comprendre le danger que cela représenterait si je permettais que cela vive. Aide-moi à haïr cela de tout mon cœur et à aimer la justice et à t’aimer plus que mes convoitises. » Et nous mettons le péché à mort. « Dieu, donne-moi la force et la puissance dont j’ai besoin pour résister à mes convoitises, pour vaincre les pensées et les désirs, et faire ta volonté à la place. »
Le résultat du nettoyage du champ de mines
Nous arrêtons alors les convoitises à temps, c’est-à-dire avant de leur céder, avant qu’elles ne deviennent du péché, avant qu’elles n´aient le temps de causer la mort et la destruction. (Jacques 1, 14-15) Imagine combien c’est préférable d’arrêter les pensées de malice ou de haine dès l’instant où nous prenons conscience de leur existence, lorsque ce ne sont que des graines de mécontentement, plutôt que de permettre qu’elles grandissent et se développent jusqu’à devenir un énorme problème. La vie affranchie du fardeau du péché ne peut pas être comparée à une vie où l’on est esclave de ses convoitises.
Et qu’expérimentons-nous lorsque nous portons dans notre corps la « mort de Jésus Christ », lorsque nous mettons à mort le péché ? Une vie paisible, remplie de repos. « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi. » Psaumes 119, 165 Toute l’agitation est la conséquence du péché qui est en nous et qui n´a pas été mis à mort. « D'où viennent les luttes, et d'où viennent les querelles parmi vous ? N'est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? » Jacques 4, 1. Lorsque ces convoitises sont mises à mort, de manière à ne plus pouvoir se manifester, la paix s’installe. Le champ de mines est « nettoyé » et au lieu de causer la mort et la destruction, notre nature peut commencer à produire de bons fruits, les vertus de Christ. C’est la nouvelle création que Dieu peut produire dans notre vie. Nous sommes alors réellement libres.
Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.