Avoir un ami au milieu de la dépression

Avoir un ami au milieu de la dépression

J’ai appris à connaître Dieu comme un père et un ami intime au milieu de mes sombres périodes de dépression.

4 minutes ·

« Car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. » (1 Jean 3, 20)

Ce verset a souvent été comme une ancre qui m’a sauvé quand je ne savais plus du tout qui j’étais moi-même, en particulier pendant mes périodes de dépression, qui s’accompagnent généralement d’une obscurité totale et de pensées obsessionnelles. Des périodes que je préférerais oublier. Mais c’est justement dans ces moments que j’ai appris à connaître Dieu comme un père et un ami intime – un ami qui est toujours près de moi, et qui sait toujours comment je vais. Dieu connaissait les pensées qui ne cessaient de me tourmenter. Des pensées difficiles à exprimer avec des mots, car j’avais peur qu’elles choquent les autres – voire qu’elles me choquent moi-même.

Dieu m’a amené à accepter de l’aide

« Eternel ! Tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée. » (Psaumes 139, 1-2)

Il m’a aussi pris par la main pour me guider pas à pas hors de l’obscurité.

J’ai expérimenté le fait d’avoir l’assurance que Dieu connaît mes pensées, comme un énorme soulagement, et je suis parvenu à une grande paix intérieure. « Tu m’entoures par derrière et par devant… » (verset 5) En lisant ce verset, j’ai aussitôt été rassuré et je me suis senti en sécurité.

C’était comme si un bon ami/une bonne amie me prenait dans ses bras. Et c’était finalement le cas. A présent, je savais que Dieu m’acceptait, exactement comme j’étais. Mais il m’a aussi pris par la main pour me guider pas à pas hors de l’obscurité. Il m’a amené à rechercher de l’aide et à accepter l’aide de bons amis, ainsi que celle que me proposait le spécialiste avec ses médicaments. En acceptant l’aide de Dieu, j’ai compris que mes pensées et l’image que j’avais de moi-même devaient être entièrement renouvelées. Dieu a créé en moi le désir de reprendre ma vie en main et de faire quelque chose pour me sortir de ma dépression. Exactement comme un ami sincère l’aurait fait pour moi. Un ami qui se réjouit de voir mon développement personnel et qui n’a pas seulement pitié de moi quand je « lèche mes plaies ».

Un ami qui ne m’abandonnera jamais

…un ami à qui je peux en tout temps demander de l’aide et des conseils

A première vue, ce récit ne se termine pas sur un « happy end » typique. Je ne peux pas dire que les dépressions se soient volatilisées. Je dois continuer de prendre des médicaments, et cela aussi dans les années à venir. Tous les trois mois, j’ai rendez-vous chez mon psychiatre pour qu’il contrôle mon état. De temps en temps, il m’arrive encore de rechuter. Mais j’ai désormais un ami qui ne m’abandonnera jamais, un ami à qui je peux en tout temps demander de l’aide et des conseils, et grâce à qui j’ai trouvé d’autres précieux amis en qui je peux faire confiance à 100%. Ce que je désire pour chacun, c’est d’avoir un tel ami ou de le trouver.

Pour ma part, c’est réellement un « happy end » !

Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.