L’esprit de l’Antéchrist, deuxième partie : renier la pierre angulaire

L’esprit de l’Antéchrist, deuxième partie : renier la pierre angulaire

Jésus est le Christ, le Fils du Dieu Vivant, et c’est sur ce fondement que l’assemblée doit être bâtie.

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« Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où des ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts ; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée. » Luc 19, 42-44.

La prostituée de l’époque de Jésus était au bord de la ruine, lorsque Jésus a prononcé ces paroles. Si encore, en ce jour qui leur était donné, les hommes avaient su ce qui appartenait à leur paix, ils auraient pu être sauvés ; mais ces choses étaient cachées à leurs yeux. Du fait de leur incrédulité envers la Parole, ils se sont heurtés à la pierre d’achoppement – Jésus – que Dieu leur avait donnée comme pierre angulaire de l’édifice, qui est son Assemblée. Non pas l’édifice physique, mais l’édifice spirituel de tous ceux qui croient en lui comme « le Christ, le Fils du Dieu Vivant. » Matthieu 16, 15-17. Mais ceux qui auraient dû construire cette Assemblée l’ont rejeté.

Les constructeurs de cette époque

À cette époque, c’étaient les pharisiens et les docteurs de la loi qui étaient les constructeurs. C’étaient eux qui se chargeaient d’informer le peuple et d’éduquer les enfants. Ils avaient fixé les structures de la société, et ils étaient assis dans la chaire de Moïse, sans toutefois faire ce qu’ils enseignaient. Leur édifice penchait de plus en plus. C’est à ce moment-là qu’est venu Jésus, désigné par Dieu comme pierre angulaire. Force fut alors de constater, quand il s’est agi d’aligner l’édifice sur la pierre principale, que des craquements se faisaient entendre de toutes parts, à la grande frayeur des constructeurs.

Nous voyons dans le sermon sur la montagne comment Jésus redresse l’édifice : « Quiconque hait son frère est un meurtrier. » « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5) « C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » Matthieu 7, 24-25.

Il était cependant impossible de redresser l'édifice. Les constructeurs ne voulaient pas reconnaître leurs erreurs. Ils ont rejeté la pierre choisie et précieuse devant Dieu. C’est pourquoi leur maison s’est écroulée, et sa ruine a été grande. Un général romain est venu assiéger Jérusalem. La détresse a alors été tellement grande que les habitants de la ville ont mangé leurs propres enfants, et que le temple – la gloire de la prostituée : « Voyez quelles pierres ! » – a été abattu. Il n'en est pas resté pierre sur pierre.

Nombreux sont ceux qui, au cours des âges, ont essayé de construire. Ils ont édifié de grands empires mondiaux, mais ils ont refusé de prendre Jésus comme pierre angulaire, et ces empires se sont tous écroulés. Tirons leçon de ces choses.

Le nouvel édifice

Les apôtres ont repris la construction à partir de zéro, en prenant Jésus comme pierre angulaire. Ils ne se sont pas contentés d'écouter sa parole ; ils avaient à cœur de la mettre en pratique. Nous comprenons bien qu’une telle disposition de cœur était dangereuse pour Satan, qui n’a pas tardé à envoyer l’esprit de l’Antéchrist parmi les croyants, pour troubler cette œuvre d’édification. Mais comme ils savaient éprouver les esprits, les antéchrists ont été contraints de sortir du milieu d'eux. Il était manifeste qu’ils n'étaient pas des leurs. Les fauteurs de trouble n’ont pas cessé de construire pour autant. Ils ont tout simplement mis leur seuil près du seuil des apôtres, et leurs poteaux près de leurs poteaux, si bien qu’il n’y avait qu’un mur entre les deux ; ils ont ainsi souillé le nom de Jésus par leurs abominations.

Ils utilisent plusieurs poutres, dont une des plus employées est la phrase : « Nous ne pouvons rien faire. » Cela semble vrai, et les gens franchissent volontiers ce seuil. Il est effectivement très proche de celui des apôtres : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15, 5. Mais là, les poteaux forment tout de suite un passage étroit. En effet, en disant cela, Jésus nous dit aussi que si nous sommes en lui, nous portons beaucoup de fruits.

Voici une autre de ces poutres : « Le sang de Jésus purifie de tout péché. » Cela est très proche de ce que disent les apôtres : « Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, le sang de Jésus nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1, 7. Et lorsque les apôtres posent leur poutre : « Celui qui pèche est du diable », leurs adversaires posent tout de suite la leur : « Ma grâce te suffit » et « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » Lorsque les apôtres disent : « Ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu », les autres répliquent : « Ils sont tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. » Lorsque les apôtres disent encore : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs », les autres disent : « Courbe-toi au pied de la croix. »

Peux-tu entendre la différence ?

C'est là leur méthode de travail, et beaucoup de gens disent : « Je n’entends aucune différence. » Vraiment ? Ne remarques-tu pas que l’esprit propre à la doctrine des apôtres est Christ manifesté en chair, alors que les antéchrists cherchent à l’escamoter à grand renfort d’explications ? Ne sens-tu pas qu’il y a un mur entre les deux ? Ne te rends-tu pas compte qu’une de ces portes est étroite, tandis que l’autre est large ?

L’édifice de l’Antéchrist se dresse fièrement dans les airs. Beaucoup de gens passent par sa porte. La porte qui permet d’entrer dans la maison des apôtres, elle, est étroite, et il y en a peu qui la trouvent. Bien souvent, les disciples se sont fait du souci et ont pris peur en voyant à quel point ils restaient seuls. Mais Jésus dit : « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Celui qui est de la vérité écoute ma voix. » Matthieu 11, 15. Et Jean écrit aussi : « Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. » 1 Jean 4, 5-6.

Comme c’est caractéristique, quand on pense aux grands congrès, aux conférences et autres manifestations, qui portent indéniablement l’empreinte du monde. Les autorités locales y sont représentées ; il arrive même que ce soit un officiel qui ouvre le congrès. La question de savoir s’ils sont spirituels n’a même pas effleuré les esprits des organisateurs. Ils sont tout à fait du monde, ils parlent selon le monde, et le monde les écoute. Il s’en faut de beaucoup que cela rappelle Christ manifesté en chair ! – Écoute donc ce qui dit la voix du ciel : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. » Apocalypse 18, 4.

Ceci est un extrait du chapitre « L’Esprit de l’Antéchrist » tiré du livre « L’Epouse et la Prostituée » publié en norvégien à l’origine, en septembre 1946, par les « Editions Trésors Cachés. »
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Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.