Comment la solitude a perdu son emprise sur moi

Comment la solitude a perdu son emprise sur moi

Un témoignage au sujet la victoire sur la solitude et sur le fait de s’apitoyer sur soi-même.

8 minutes ·

Dans mon adolescence, j’étais active dans tous les domaines. J’aimais le sport, j’étais toujours occupée à travailler et j’étais très impliquée dans les activités de mon assemblée. Je savais que j’aimais Dieu et que je voulais être un disciple mais pourtant, au beau milieu de tout cela, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir incroyablement seule intérieurement.

J’avais le sentiment de ne pas avoir d’amis. Je pensais : « Pourquoi moi ? Tout le monde à un ami qui est toujours présent, pourquoi est-ce que Dieu ne permet pas cela pour moi ? » Un sourire ou un rire effleurait souvent mes lèvres si bien que même si je me sentais souvent vide intérieurement, personne ne savait vraiment que j’étais si seule.

J’ai réalisé au bout d’un moment que j’avais perdu l’estime de moi-même, ma confiance était au plus bas et j’étais dangereusement préoccupée de moi-même et par la pensée que ma vie était horrible. J’étais en train de construire un mur de ressentiment intérieur qui me rendait aveugle aux besoins des autres, hormis le mien. Et même si je reconnaissais que ce mur était bel et bien là,  je ne savais pas vraiment quoi en faire.

«Tu dois cesser de vivre pour toi-même »

Un week-end, le groupe de jeunes de mon assemblée est parti pour des activités et j’y suis allée en traînant les pieds. Mais il n’a pas fallu longtemps avant que je me retrouve seule. Un des responsables de jeunes que je connaissais et que j’appréciais a vu la tristesse qui se cachait derrière mon sourire et il est venu s’asseoir à côté de moi. J’ai ouvert la porte de mon cœur pour lui raconter ce qui me troublait à ce point. Il m’a écouté avec attention et il a souri doucement en entendant mon histoire que l’on pourrait intituler : « Je n’ai pas d’amis. »

Ce qu‘il me répondit, me marqua fortement, et ce sont des paroles que je garderai toujours avec moi et pour lesquelles je serai toujours reconnaissante : « Lucy, tu dois cesser de vivre pour toi-même et tu dois donner ta vie pour les autres. Tu verras combien Dieu te rendra heureuse. »

J’ai prié qu’il m’ouvre les yeux, qu’il me donne un désir pour aider et bénir les autres, et qu’il me rende heureuse.

Au fond de moi, je savais qu’il avait raison ; je savais que c’était à moi de changer, pas aux autres. Jacques 1, 14 dit que chacun est tenté lorsqu’il attiré et amorcé par ses propres convoitises. Cela signifie que le problème, c’est moi : ce sont mes propres convoitises et désirs, mes exigences et mes sentiments d’insatisfaction qui causent du trouble et dont je dois venir à bout, peu importe la manière dont les autres me traitent. Cette nuit-là, je me suis mise à genoux et j’ai prié sincèrement à Dieu. J’ai prié qu’il m’ouvre les yeux, qu’il me donne le désir d’aider et de bénir les autres, et qu’il me rende heureuse.

Je peux dire honnêtement que ma vie n’a plus jamais été la même depuis.

Un combat conscient

Au lieu de permettre à mes pensées de tourner uniquement autour de moi et de ma situation, j’ai décidé de commencer à vivre pour les autres. J’ai consciemment entamé un combat dans mes pensées, contre les pensées de solitude, de découragement, d’apitoiement sur moi, et à la place j’ai laissé la paix de Dieu régner dans mon cœur. (Colossiens 3, 15) Chaque fois qu’une pensée négative se manifestait, j’imaginais que je lui claquais la porte au nez afin qu’elle ne prenne pas le dessus et qu’elle n’ait pas le moindre pouvoir sur moi.

Hormis mon combat intérieur contre ces sentiments, je suis également devenue active dans les choses pratiques que je pouvais faire. J’avais prié à Dieu qu’il m’ouvre les yeux ce soir-là pour que je voie les besoins des autres et c’est exactement ce qu’il a fait !

Chaque fois qu’une pensée négative se manifestait, j’imaginais que je lui claquais la porte au nez afin qu’elle ne prenne pas le dessus et qu’elle n’ait pas le moindre pouvoir sur moi.

Progressivement, j’ai vu des gens autour de moi qui se sentaient seul ou pas forcément à leur place et qui pouvaient avoir besoin de moi comme amie ou comme une aide. J’utilisais ce que j’avais pour faire le bien envers les autres dans les petites choses de la vie quotidienne, comme emmener les autres faire un tour en voiture, acheter une friandise aux enfants que je connaissais et dès lors que j’avais une personne à l’esprit, je prenais toujours le temps de prier pour elle. J’ai fait ce que je pouvais pour rendre les autres heureux et le résultat, c’est que je suis devenue moi-même heureuse.

La joie que je recevais n’est pas venue instantanément, mais avec le temps.

Un nouvel état d’esprit

Après m’être exercée pendant quelques semaines, je suis arrivée à la fin d’une journée bien chargée et j’ai réalisé que pas une seule fois je ne m’étais apitoyée sur moi-même et je n’avais pas non plus perdu du temps à être obsédée par mes propres problèmes. Dieu avait changé mon état d’esprit et j’avais vraiment commencé à prendre soin des autres. Les personnes avec qui je passais du temps et pour qui je priais étaient devenues mes amies, sans que je le réalise. Ainsi la solitude a disparu, elle n’avait plus aucune emprise sur moi.

Aujourd’hui, ma situation est tellement différente. Auparavant, je désespérais de me trouver des amis, je m’apitoyais sur mon sort et cela me tirais vers le bas. Mais une fois que j’ai cessé d’être centrée sur moi-même et que j’ai commencé à utiliser mon temps pour les choses qui ont une vraie valeur, j’ai pu construire une amitié durable avec ceux qui m’entouraient. Dieu a ouvert mes yeux pour que je voie des choses pour lesquelles j’avais été aveugle, et désormais mes pensées ne sont plus fondées sur « moi, moi et encore moi ».

Dieu avait changé mon état d’esprit et j’avais vraiment commencé à prendre soin des autres.

Cela ne signifie pas que cela a toujours été très facile. Satan est revenu plusieurs fois pour essayer de me ramener à l’endroit sombre où je me trouvais au début. Mais je lui ai résisté, j’ai décidé de prendre soin des personnes qui m’entourent et d’être une bénédiction et une amie pour les autres. J’ai gardé devant les yeux la parole de Jésus au sujet de l’amour : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Jean 15, 13.

En conséquence, il m’a béni plus que ce je peux expliquer avec des mots ! J’ai des amis solides, fiables et fidèles, beaucoup trop nombreux pour pouvoir les compter. Ce sont des personnes qui ont toujours été là mais que je n’ai pas été capable de vraiment voir à cause de ma propre vision égoïste et obscurcie. Je les ai trouvées lorsque j’ai choisi d’arrêter de tourner autour de moi-même !
 

Ces écritures sont tirées de la Version Segond 21, Copyright© 2007 Société Biblique de Genève. Utilisée avec autorisation. Tous droits réservés.